- ÉPIRE
- ÉPIREÉPIRELa délimitation de l’Épire, tardivement rattachée à la Grèce, reste une question controversée entre cet État et l’Albanie: la frontière de 1922 a laissé des Grecs dans le nord de la région (l’Épire du Nord pour Athènes), actuellement albanaise, et, dans le sud, des Albanais dont la plupart ont quitté le territoire grec en 1944. En 1993, une crise éclate à propos de l’expulsion par Tirana d’un prêtre orthodoxe grec accusé d’activisme nationaliste dans le sud de l’Albanie. Par mesure de rétorsion, le gouvernement grec fait reconduire à la frontière des immigrés albanais qui sont au nombre de 300 000 et souvent en situation irrégulière. Après des épisodes violents tant en Albanie qu’en Grèce, la tension finit par s’apaiser. L’Épire, province montagneuse est restée longtemps à l’écart des courants de modernisation; les échanges se heurtaient à de hauts bastions calcaires médiocrement boisés. Cet ensemble plissé appartient au système appelé dinarique; il se compose de plis, de charriages, de chevauchements, d’abrupts de faille de direction nord - nord-ouest sud - sud-est; quelques alvéoles ont été dégagés dans le flysch tendre, mais l’allure générale est donnée par la présence des calcaires durs et purs du Trias au Crétacé. La sylviculture et surtout l’élevage sont les principales activités agricoles avec 43 p. 100 des actifs en 1989, tandis que le secteur secondaire (industries alimentaires) n’emploie que 20 p. 100 de la population active. Avec un maximum de 352 000 habitants en 1961, la population est revenue, en 1991, à 339 000 habitants, soit un niveau à peu près équivalent à celui de 1951. Les villages se vident, les bourgades s’étiolent, seule la ville de Ioanina reste stable (45 000 hab.) au carrefour des voies de passage des cols du Pinde, figée dans les monuments qui attestent son rôle passé. Les progrès de la ville d’Arta constituent une exception due à l’essor des agrumes cultivés dans la plaine irrigable; mais le vieux port de Préveza stagne, tandis que l’escale d’Igoumenitsa ne doit son essor qu’au trafic touristique saisonnier. Le secteur des services, peu développé, n’occupait en 1989 que 38 p. 100 de la population active.épirerég. montagneuse (Balkans) de la Grèce et de la C.E.; 9 203 km²; 339 200 hab.; cap. Ioánnina.— Agric., élevage, pêche, tourisme.
Encyclopédie Universelle. 2012.